Attention ! Conflit temporel détecté. À 26 ans, Léon Bridges se place comme l’un des grand talent d’une génération éclectique et touche à tout, et ce, avec un style bien marqué. Bien que “trop lisse” pour certain,le soul man met tout le monde d’accord quant à la qualité de sa musique. Une ligne directrice complète, stricte, presque rectiligne. Doté d’un style vestimentaire très travaillé (en adéquation avec l’esprit de son art), de chœurs, de thématiques bien choisis et d’un mastering réincarnant les belles années du rhythm and blues. Léon Bridges aka l’irréprochable, le vertueux, le céleste.
Il est vrai, pour trouver un blues man équilibré et en bonne santé, il faut se lever tôt. Logique pour un style musical venant de l’expression anglaise blue devils (« diables bleus »), qui signifie « idées noires ». Ne se cantonnant pas à ce style, il mix sa culture musicale entre Sam Cooke, Ray Charles, Otis Redding, Al Green ou Marvin Gaye. Le crooner nous cuisine un fin mélange qui légitime sa romance.
Jusqu’en 2015, ce jeune texan travail en tant que serveur. C’est la signature chez Columbia Records qui lui permettra de démissionner de son job alimentaire en toute sérénité. Les titres “Coming Home“, “Better Man” et “Lisa Sawyer” de son premier album (parut le 23 juin 2015) sont de suite validés par la critique. C’est un an plus tard (le 24 février 2016) que le prodige jouit de sa première consécration. En effet, propulsé par ce vent de fraîcheur que sa musique provoque, il s’envole vers la maison blanchepour se produire devant l’ancien président des États-Unis Barack Obama. À la clé : un concert en hommage à Ray Charles (son mentor) avec Usher, Demi Lovato ou encore Andra Day. À coups sûrs, Léon Bridges est l’entremetteur qu’il nous fallait. Un retour aux sources plus que rafraichissant. Merci Léon.